ShAnGa-SaMa admin
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| Sujet: Joe Hisaishi Mar 14 Aoû - 10:18 | |
| PROFIL - Spoiler:
La lumière sur Joe ainsi que sur ses mains posées sur son piano fut assez longue à parvenir et aujourd'hui en occident, le côté confidentiel de ses travaux s’estompe de jour en jour.
Son style et son talent ont marqué et marquent encore les sensations de nombreuses oreilles en Europe grâce à la rencontre de deux des plus grands cinéastes japonais de ces 20 dernières années (Beat Takeshi Kitano et Hayao Miyasaki ).
Les qualités de ses prestations dans les films où il a travaillé sont souvent le cœur et la magie des pellicules du grand écran. Son compagnon le plus fidèle reste son piano Yamaha et avec la mise en évidence de son talent, ses travaux solos sortent de l’ombre pour le bonheur des amoureux du maître.
BIOGRAPHIE - Spoiler:
Compositeur, auteur, arrangeur, interprète, chef d'orchestre ; Joe Hisaishi est un virtuose ! Né le 6 décembre 1950 à Nagano, Hisaishi se découvrit très vite une passion pour la musique. Dès l'âge de quatre ans, ses parents lui firent donner des cours de violon. A croire que ces derniers avaient eu une révélation ; leur fils allait devenir l'un des musiciens les plus prolifiques de l'archipel nippon... En 1969, il entra dans le département Musique du Kunitachi College et débuta sa carrière de compositeur, avec des musiques minimalistes, se démarquant déjà des autres compositeurs, subissant l'influence de Philip Glass et autre Erik Satie. C'est en 1974 que Hisaishi fit ses premiers pas professionnels dans le monde de la musique, en composant la musique d'un petit dessin animé du nom de Gyatoruzu, et continuera avec d'autres petites productions à l'instar de ろぼっ予 Beeton (qu'il signera sous son véritable nom : Mamoru Fujisawa). Il composera aussi durant cette période les génériques d'autres petits dessins animés plus connus chez nous, à l'image de Sasuga no Sarutobi (L'Académie des Ninjas) ou encore de Futari Taka (A plein Gaz).
Très certainement soumis à l'influence des nouvelles musiques japonaises d'alors (Pop, Electronique et New-Age), et aussi du très apprécié Yellow Magic Orchestra (groupe japonais de 1978-1982 dont Ryuichi Sakamoto en était le leader), Joe Hisaishi se lança dès 1971 dans la production de mini-événements musicaux au Japon. C'est en 1975 qu'il fera sa première performance public, et créera par la suite une troupe de musiciens s'articulant autour de lui ainsi que de ses oeuvres très décalées. Même si ses premières compositions étaient de mauvaise qualité sonore (le matériel d'époque utilisé - préhistorique - en étant la cause la plus vraisemblable), on sentait déjà une connotation particulière ; le petit "truc" que notre ami Joe a en plus depuis des années...
C'est en 1981 que Hisaishi sortit son premier album, Mkwaju, qui est en vérité le pressage d'un concert effectué au prestigieux théâtre de Haiyuu Zagekijoo à Tokyo. Mais sa première oeuvre, à bien des égards, fut Information, en 1982, où Hisaishi s'articulait autour de son collectif, renommé pour l'occasion Wonder City Orchestra, rappellant alors quelque peu le nom du groupe de Ryuichi Sakamoto (Yellow Magic Orchestra). Le nom "Joe Hisaishi" est aussi sujet à de nombreuses controverses : il ne s'agit pas de "Jô", mais bel et bien de "Joe" ; pseudo formé à partir de la transcription japonaise du nom "Quincy Jones" (grand musicien/producteur noir américain) : クイシ qui se prononce "Kuishi" et 譲 l'abréviation de Jones, pour donner au final 久石 譲 : Joe Hisaishi. Malgré la retranscription phonétique de 譲, se traduisant par Jô ou Joo (selon les écoles de japonais), Joe Hisaishi décida d'orthographier son nom d'artiste avec un "e", en référence au musicien américain. Dès le premier album de Hisaishi, l'orthographe était "Joe". Ne suivez donc pas celle donnée par certains sites (généralement japonais ou coréen) ; il s'agit d'une retranscription phonétique sans prendre en compte les désirs de l'artiste.
Des Cordes dans la Vallée des Vents
C'est en 1984 que la consécration arriva... l'année de sa première collaboration avec Hayao Miyazaki, le papa de Totoro... A l'époque, Miyazaki tomba amoureux de Hisaishi - professionnellement parlant - et lui confia la musique de Kaze no Tani no Naushika (Nausicäa de la Vallée du Vent). C'est Isao Takahata, alors producteur de Nausicaä, qui fit appel à Joe Hisaishi pour un essai. Ce fut une révélation et Hisaishi devint suite au succès de Nausicaä, le compositeur attitré de Miyazaki. Il signa les musiques inoubliables de Tenkuu no Shiro Rapyuta (Laputa, le Château dans le Ciel) en 1986, Tonari no Totoro (Mon Voisin Totoro) en 1988, Majo no Takkyubin (Kiki, la Petite Sorcière) en 1989, Kurenai no Buta (Porco Rosso) en 1992, Mononoke Hime (Princesse Mononoke) en 1997, Sen to Chihiro no Kamigakushi (Le Voyage de Chihiro) en 2001 et Hauru no Ugoku Shiro (Le Château Ambulant) en 2004.
Une telle complicité entre les deux hommes n'est guère surprenante. Joe Hisaishi était un musicien qui cherchait sans cesse de nouvelles sonorités et de nouveaux défis musicaux afin de composer ses musiques. Hayao Miyazaki eut la même démarche en proposant des films d'animation aux antipodes de ce qui se faisait alors au Japon. Leur rencontre n'aura donc pas été fortuite, puisque leurs univers se croisent et se ressemblent, l'un en musique, l'autre en image.
Le touche à tout
En plus d'une carrière cinématographique avec son ami Hayao Miyazaki, Hisaishi entama une carrière solo, bien moins connue... Attiré par les compositions se démarquant et essayant toujours de nouvelles sonorités, Hisaishi sortit des albums que l'on pourrait qualifier d'expérimentaux (d'influence Yellow Magic Orchestra et New Age). L'exemple le plus flagrant est sans doute Alpha-Bet City (1985), réalisé à New-York, dont le contenu se rapproche plus de la musique électronique que des mélodies à caractère symphonique de Nausicäa.
Ces premières années furent très instructives. Hisaishi ne fit pas seulement des musiques pour films ou dessins animés, mais composa aussi beaucoup pour des publicités, dont un best of sorti en 1986, Curved Music ; album où l'on entendra même Hisaishi pousser la chansonnette (un Curved Music 2 sorti en 2003). Mais si ses albums solo étaient surprenants à ses débuts, force est de constater qu'au fil des années, le style de Joe Hisaishi s'épura pour donner aujourd'hui une approche pratiquement entièrement orchestrale à son oeuvre. En 1989, une société de production et grande chaîne de télévision japonaise, NHK, demandèrent à Hisaishi de composer la musique de leur documentaire sur le corps humain ; documentaire fait entièrement en images de synthèse : Jintai I (The Universe Within : le corps humain). Cette démarche est celle qui ressembla le plus à Joe Hisaishi. Toujours à la recherche de sonorités nouvelles, ce dernier explora non pas le corps humain, mais de nouveaux horizons musicaux. Le succès de ce documentaire fut tel qu'une suite fut produite en 1993, Jintai II, et une troisième en 1997, dont Hisaishi, fidèle au poste, signa également les musiques. En 1988, Joe Hisaishi, au tournant de sa carrière, créa son propre label (Wonder Land Inc.) et un an plus tard, il produisit son premier album à New-York : Pretender. Plus qu'un simple musicien, Joe Hisaishi veut avoir une maîtrise totale de ses créations.
La rencontre au sommet
En 1991 sortit au pays du Soleil Levant Ano Natsu, Ichiban Shizuka Na Umi, qui peut se traduire par "Cet été, la mer est plus calme", plus connu sous le nom de A Scene at the Sea, formidable film de Takeshi Kitano. Kitano, véritable star dans son pays d'origine en qualité de comique satirique, ne devait pas vraiment apprécier les compositeurs de musiques de film. En 1990, son film 3-4 x 10 Gatsu - san tai yon Ekkusu Jugatsu ne comporte pas une seule note de musique. Sa rencontre avec Joe Hisaishi va le transformer.
Leur première collaboration, A Scene at the Sea, est une totale réussite. Hisaishi composa une musique simple, se répétant un peu à l'image des Gymnopédies de Satie, comme le désirait Kitano. En résulte un très beau film, avec les compositions les plus belles et plus lyriques que fit Hisaishi dans sa carrière. A l'instar de sa collaboration avec Hayao Miyazaki, Joe Hisaishi sut parfaitement retranscrire l'univers si particulier de Takeshi Kitano. Il est d'ailleurs étonnant de voir les différences entre les musiques pour Kitano et celles de Miyazaki ; cela résulte de la capacité, assez rare chez un compositeur, de s'intégrer et d'assimiler les images dont il est confronté. Ainsi, le travail avec Takeshi Kitano diffère grandement de celui avec Hayao Miyazaki. Avec Kitano, Joe Hisaishi assiste au tournage pour ensuite composer la musique dans une osmose parfaite (sauf A Scene at the Sea où le film fut terminé avant la musique). De part ce premier travail, Kitano fit appel à Joe à chacun de ses nouveaux films : Sonatine, 1993 ; Kids Return, 1996 ; Hana Bi, 1997 ; Kikujiro No Natsu (L'Eté de Kikujiro) en 1999, Brother (Aniki mon frère) en 2001 et Dolls en 2002. C'est à la suite de leur collaboration pour le film Dolls que l'amitié que l'on pouvait voir entre Kitano et Hisaishi s'estompa. En 2003, Kitano réalise Zatoichi, sans la participation de Hisaishi. Keiichi Suzuki (grand musicien japonais lui aussi bercé par l'Electro et la New Age) le remplace, et Kitano l'explique très bien : la musicalité de Joe Hisaishi serait trop personnel pour Zatoichi et pas assez flexible pour correspondre à l'ossature musicale originelle du film (fait de percussions). La même année qu'A Scene at the Sea (1991), Joe composa également la musique d'un film de Nobuhiko Obayashi, inconnu en France, Futari. Sa rencontre avec ce réalisateur se solda par une nouvelle "alliance" et Hisaishi signa la musique de plusieurs autres films d'Obayashi. 1991 fut donc une année clé dans la carrière de Joe Hisaishi. Non content d'être le compositeur attitré de Miyazaki, Joe Hisaishi est désormais un artiste à part entière, connu pour se mouvoir tout particulièrement dans la musique de films.
La mondialisation
Sans le vouloir, une grande partie de la population mondiale a déjà écouté une composition de Joe Hisaishi. En mars 1998, les Jeux Paralympiques d'hiver se déroule à Nagano au Japon. Joe Hisaishi est né à Nagano ; c'est peut être pour cette raison symbolique qu'il fut nominé à la direction de l'ouverture des jeux, des cérémonies finales et tous les événements culturels entourant l'événement principal. Mais en plus d'être nationalement reconnu dans son pays d'origine, Hisaishi devint de plus en plus populaire à l'étranger. En effet, sa notoriété - grâce aux films de Kitano et Miyazaki - l'amena à composer également des musiques de films étrangers...
Le Petit Poucet, d'Olivier Dahan, sorti en 2001. Si la qualité du film est sujette à de nombreuses controverses, la composition met tout le monde d'accord. Joe Hisaishi affirme lui-même que le thème du film figure parmi ses préférés. En effet, Joe Hisaishi ne se décourage jamais à la tâche. Malgré ses origines, c'est avec tout son talent et son coeur qu'il composa pour Dahan, prêt alors à se lancer dans une carrière occidentale. Début 2004, une société de production française (MK2 Music) contacta Joe Hisaishi pour participer à la restauration du film Le Mécano de la General, film de Buster Keaton, grand humoriste américain de l'époque du cinéma des premiers temps. D'orientation musicale burlesque et orchestrale, cette demande reflète bien l'image que Joe Hisaishi renvoie dans le monde culturel ; celui d'un compositeur hors normes et intemporel.
Joe Hisaishi, le virtuose
A chaque concert, chaque bande originale de film et chaque mélodie de ses albums solo, Joe Hisaishi est au piano. Il s'agit évidement de son instrument de prédilection et il en joue à merveille. Il suffit d'écouter les Piano Stories pour s'en convaincre. Plus qu'un simple interprète, Joe Hisaishi est un virtuose dont les mélodies ne sont rien d'autre qu'humaines. Sachant raconter à sa façon une histoire, il utilise le piano en guise de narrateur, mêlé à la beauté orchestrale d'une prairie de roses philharmoniques. Et c'est là où tout prend forme chez ce japonais à la culture hors norme : ses mélodies, destinées ou non pour le cinéma, peuvent s'écouter seules ; l'émotion tant recherchée par Kitano y reste intacte et pure.
Il est un peu une tradition au Japon de sortir plusieurs CD lors de la sortie d'un film traditionnel ou d'animation, ce que l'on appelle les déclinaisons commerciales. Joe Hisaishi , lui, aime reprendre ses meilleures compositions, les arranger, et les faire jouer par un orchestre philharmonique. En outre, on le trouve généralement assis derrière le piano. Arrangeant ses propres mélodies pour les rendres audibles sans support visuel, Joe Hisaishi est à la l'origine de nombreux albums solo s'inscrivant dans la continuité des films pour lesquels il travaille. Et c'est sûrement la chose la plus appréciable chez lui. La fameuse série des Piano Stories en témoigne avec éloquence ; Joe Hisaishi manie habilement ses diverses compositions pour en tirer la quintessence. Ses albums solo ainsi créés sont formidables et se trouvent être les plus demandés par les passionnés, qui sont en fête à chaque nouvel album.
Mais en plus d'être un musicien confirmé, Joe Hisaishi réalisa son premier film en 2001, Quartet. Son film reçu d'excellentes critiques lors du festival du cinéma de Montréal. Il fit, avec ce film, ses premiers pas en tant que réalisateur, en plus de l'écriture de la musique et du scénario. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce film est véritablement bon ; on sent que les années passées à assister aux tournages des films de Kitano n'ont pas été vaines. Les musiques n'en sont pas moins fantastiques, Hisaishi trouvant le réalisateur qu'il pouvait le mieux comprendre : lui-même. Cette première réussite ne sera pas la dernière, et Joe Hisaishi se lance sans cesse dans de nouvelles choses qui pourraient diversifier son savoir faire. 4 Movement, le DVD musical réalisé par lui même ; le mini concert qu'il fit lors de l'ouverture du 15ème Tokyo International Film Festival en présence du gouverneur de Tokyo en novembre 2002 ; le concert a Wish to the Moon en été 2003 utilisant pour la première fois au monde la technologie "Super Webcam" de Microsoft ; le ciné-concert The General lors du Festival du Film de Cannes 2004 ; autant d'événements témoignant de la diversité créative et culturelle de Joe Hisaishi.
je l'adore il joue manifiquement bien du piano si vous connaisé le ghibli telle "le voyage de chihiro" "princesse mononoke" ect... bah c'est lui qui fait les musiques | |
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